La Révolution



Emigrés de l'Aube pendant la Révolution


Pendant la Révolution française, les émigrés sont des Français partisans de la monarchie absolue et de l'Ancien Régime, qui, à partir de 1789 et surtout 1791, quittent la France pour des raisons politiques et se réfugient à l'étranger.

 

Jusqu'en 1814, un certain nombre d'entre eux combattront leur pays afin d'y rétablir la monarchie des Bourbons et l'Ancien régime.

 

L’Émigration désigne le départ d'environ 140 000 personnes hors du territoire français entre 1789 et 1800, en raison des troubles révolutionnaires et ceci dès le lendemain du 14 juillet et la prise de la Bastille.

 

Ces émigrés, tenants de la monarchie et du pouvoir absolu, craignent l'effondrement de celui-ci.

 

Certains émigrent pour combattre la Révolution de l’extérieur, d'autres pour se soustraire à ses rigueurs, puis pour échapper à la Terreur.

 

La recherche de ces émigrés de l’Aube est difficile à rendre complète.

 

         Il y avait 4 sortes d’émigrés :

 

-         ceux qui ont été portés sur les listes et qui ont émigré,

 

-         ceux qui ont été portés sur les listes mais qui n’ont pas émigré,

 

-         ceux qui ont émigré et qui n’ont pas été portés sur les listes,

 

   ceux enfin, qui ont émigré mais qui ont bénéficié de certificats de complaisance afin de ne pas être considérés comme émigrés.

 

La principale des lois promulguées contre les émigrés est celle du 28  mars 1793, qui caractérisait leur état de mort civile avec confiscation de leurs biens acquis, échus ou à échoir.

 

Etaient exceptés : les négociants partis à l’étranger pour leurs affaires, les artistes et étudiants pour leur éducation et les Français sortis de France avant le 1er juillet 1789.

 

On compte dans l’Aube 864 émigrés.

 

Le cas des émigrés, tant ecclésiastiques que laïcs, est différent de celui des prêtres déportés qui sont obligatoirement bannis du territoire français parce qu’ils ont refusé le serment de la Constitution civile du clergé. Les conséquences d’une mort civile ne leur sont pas applicables.

 

On compte 14 prêtres émigrés dans l’Aube.

 

L’émigration nobiliaire a été importante, environ 80 personnes, dont 41 sur les 86 membres de l’assemblée du bailliage de Troyes en 1789.

 

Huit émigrés rentrés ou faits prisonniers furent fusillés, 26 moururent en cours d’émigration.

 

L’émigration féminine est faible : 2 femmes titrées séparées de leur mari, 1 religieuse, 1 femme veuve avec son fils adolescent, 13 épouses parties avec leur mari et 6 sœurs avec leur frère.

 

Le divorce autorisé par la loi du 20 septembre 1792, permettait aux femmes d’émigrés de sauvegarder leurs biens propres et leurs droits d’après contrat de mariage.

 

Il y eut aussi 42 émigrés, domiciliés hors du département de l’Aube, ayant des propriétés dans l’Aube.

 

Après clôture de la liste générale des émigrés prise par le Consulat le 8 nivôse an VIII (29-12-1799), des émigrés purent rentrer avec l’arrêté du 28 vendémiaire an IX (20-10-1800), éliminant les femmes et les enfants de moins de 16 ans, et certaines catégories sociales : domestiques, artisans, laboureurs et ouvriers.

 

La large amnistie de Bonaparte, dite « sénatus-consulte », du 6 floréal an X (26-04-1802), autorisait le retour de la plupart des émigrés, les obligeant seulement à un serment de fidélité à la Constitution.

 

Pour mes lecteurs qui seraient intéressés, pour ceux qui rechercheraient s’il y avait des ancêtres de leur famille dans les émigrés de l’Aube pendant la Révolution, je tiens à leur disposition les noms, dates, lieux et renseignements familiaux de ces émigrés.

 

Voici quelques exemples de noms que j’ai choisi, car vous les retrouverez dans les chapitres que je leur ai consacrés : les fils et petits fils d’Edme-François-Marcel, comte d’Allonville, du district de Bar-sur-Aube ; Jean-Nicolas-Abraham Berthelin de Villemaur ; Jean-Baptiste Camusat de Riancey de Troyes (son château à Riancey) ; Antoine-Edme Delahupproye de Troyes, ses frères Henri-Jean et Pierre ; Nicolas Desmarest comte de Palis, sa femme et son fils François-Nicolas ; Anne-Louis Maximilien Des Reaulx, avec sa femme, son frère Pierre-Marie-Philippe, sa sœur Armande-Hélène-Louise-Marie, de Brantigny ; Jacques Fadate de Saint-Georges de Troyes ; Jacques Gouault dit le Chevalier de Troyes ; 3 frères Louis-Marie marquis de Mesgrigny, Jean-Charles-Louis commandant la compagnie à cheval des gentilshommes de Champagne, Pierre-Antoine-Charles maréchal de camp, de Troyes ; Jacques-Nicolas Paillot de Montabert de Troyes ; Xavier de Saxe, prince de Saxe, château de Pont-sur-Seine… …   

 


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